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L’écoanxiété: en parler pour mieux réguler ses émotions

L’écoanxiété: en parler pour mieux réguler ses émotions

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Quel est votre rapport à l’environnement et à la nature? Quelles sont les émotions qui vous viennent en tête lorsque vous y réfléchissez? Est-il plus difficile de vous sentir connecté.e avec ce qui vous entoure? Ce sont toutes des questions auxquelles notre équipe a cherché à répondre alors qu’Isabelle Béliveau, fondatrice et directrice générale d’Éco-motion, lui a rendu visite.

Éco-motion est un organisme qui accompagne les personnes et les organisations dans un processus d’adaptation face aux crises sociales qui découlent des changements climatiques.

Qu’on se le dise, de plus en plus de gens ressentent un stress par rapport à la situation environnementale actuelle et développent des signes d’écoanxiété. Notons que les femmes de moins de 35 ans et les jeunes adultes, qui composent la majorité de notre équipe, sont parmi les groupes qui se sentent le plus angoissés.

L’écoanxiété, c’est quoi exactement? C’est se sentir préoccupé.e ou même en détresse face à un futur qui est difficile à prévoir dû aux changements climatiques. C’est le mélange de peur et d’appréhensions que l’on ressent lorsqu’on devient conscient.e de la menace.

Pour notre équipe, la visite d’Isabelle était le point de départ pour enclencher une discussion entourant ce mélange d’émotions. Par exemple, Béatrice, qui a grandi dans un milieu de vie verdoyant, s’est dit particulièrement touchée par les changements qu’elle observe dans son environnement. Pour sa part, Mélodie, qui a vécu toute sa vie en ville, dans un environnement bétonné, a mentionné avoir plus de difficulté à ressentir une connexion avec la nature. Toutes ces réactions sont tout à fait normales.

En effet, chaque personne réagit de manière différente, mais il est important de trouver un certain niveau d’harmonie à travers cela. Isabelle l’indique elle-même: il y a un parallèle à faire entre la crise psychologique et la crise climatique. Dans les deux cas, il existe un double silence social.

Les problèmes associés aux changements climatiques semblent tellement gros qu’on ne sait pas comment réagir. On n’arrive pas à en parler. Ça nous dépasse!

Il est pourtant bien important de nommer ses émotions face à la situation pour trouver des pistes de solution nous permettant de les réguler.

La métaphore du canot

Lors de sa visite, Isabelle a parlé de la métaphore du canot qui se matérialise sous forme de trois états émotionnels distincts. À chaque étape, des solutions sont proposées pour pallier aux émotions ressenties.

Nager à contre-courant

L’étape de l’hyperactivation des émotions est celle où on a l’impression de nager à contre-courant. Le poids du monde entier semble reposer sur nos épaules et jamais, nos actions ne semblent assez.

Durant cette étape, il n’est pas rare de ressentir de la colère ou encore de la culpabilité. Toutefois, comme Isabelle l’indique « tu te brûles pour empêcher que la planète brûle » et ce n’est pas le sentiment désiré. Lorsqu’on se rend compte que l’on est à cette étape, il faut tenter de canaliser ses énergies vers des pistes de solutions où l’on se sent à son meilleur. Vous avez un talent de vulgarisation? Pourquoi ne pas en profiter pour expliquer à votre entourage comment chaque petit geste compte? Cette implication fait une différence.

Se laisser porter par le courant

L’étape de l’hypoactivation des émotions est représentée par une personne qui se laisse porter par le courant. À cette étape, de la paralysie face à la situation, du désengagement et même du cynisme peuvent être ressentis.

Pour tenter de se défaire de ces émotions, il est possible de prendre conscience de son propre pouvoir, de bien choisir ses sources d’informations et de se concentrer sur les solutions.

Être dans le canot

Être dans le canot, c’est l’équilibre entre l’action et le repos. C’est d’ailleurs ce que l’on cherche à atteindre. Isabelle nous indique qu’à cette étape, on prend action selon nos valeurs et selon nos limites. On atteint l’équilibre lorsque l’on réussit à partager la responsabilité de l’action avec les différentes parties prenantes impliquées.

Poursuivre la discussion

Au fil de sa rencontre avec Isabelle, notre équipe a vu qu’il est important de dire à haute voix ce qu’elle ressent. Il est primordial de garder la discussion entourant la situation climatique bien vivante tout en respectant ses limites. C’est pourquoi les prochaines capsules de notre série « Qu’on se le dise » porteront sur le sujet. On vous invite à surveiller nos médias sociaux pour découvrir les différents témoignages.

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