Université de Montréal
Tout le monde a des bas: normaliser la santé mentale au sein d’un campus universitaire
Opportunité
Ce n’est pas parce qu’on parle de plus en plus de santé mentale que celle-ci est pour autant moins tabou. Si cette affirmation est vraie pour l’ensemble de notre société, elle l’est tout autant pour la communauté étudiante de l’Université de Montréal (UdeM), qui rencontrait plusieurs difficultés d’accès et de compréhension des services en psychologie offerts sur le campus. À travers une campagne de sensibilisation, on devait trouver une façon de mobiliser la communauté universitaire afin de déstigmatiser le sujet et de susciter une empathie collective.
Création
On pense parfois qu’il y a deux groupes – les gens qui vont bien et les gens qui ont des problèmes – mais la vérité, c’est que personne n’est à l’abri de passer par des moments difficiles. On a beau faire des pieds et des mains, rien ne nous empêche de vivre des hauts et des bas. Conclusion? Notre campagne devait illustrer ce concept de façon encourageante, pour aider la communauté étudiante à faire un grand pas vers un mieux-être collectif. De cette prémisse est née « Tout le monde a des bas », une campagne de sensibilisation sur la santé psychologique de la communauté de l’UdeM. Avant tout, il s’agit d’une plateforme de communication inclusive qui permet de déstigmatiser le sujet à l’aide d’un message simple et rassembleur. C’est aussi un symbole unificateur : une paire de bas aux couleurs du mouvement qui offre la chance à toutes les personnes qui les portent de démontrer leur empathie et leur solidarité sans même dire un mot.
Impact
Comment répandre une culture de bienveillance sur un campus qui rassemble des milliers de personnes? Il a d’abord fallu conscientiser la communauté sur les causes d’une santé mentale fluctuante, l’éduquer sur les facteurs de risque et les signes précurseurs, et finalement, la diriger vers des pistes de solution. On s’est autant adressé aux personnes pleinement informées sur le sujet qu’à celles qui commencent à peine à s’ouvrir à la question, et on a trouvé une façon de légitimer les difficultés passagères sans les mettre sur le même pied d’égalité que la détresse profonde. Laquelle? Une page de destination, qui comprend du contenu éducatif sur la santé mentale ainsi qu’une tonne de ressources externes pour obtenir du soutien immédiat ou à court, moyen et long terme.
« Dans la vie, chaque personne a des bas. Et il est tout aussi vrai que nous avons tous et toutes des moments où nous allons moins bien. L’idée, avec ce jeu de mots, c’est de normaliser une santé psychologique fluctuante sans, bien sûr, banaliser ces variations. L’importance que nous accordons à la santé mentale florissante de nos étudiantes et étudiants a été comprise de belle façon par Republik et nous sommes persuadé.e.s que cette belle collaboration aura un impact positif et à long terme sur notre communauté universitaire. »