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2020-02-07
Culture

Une journée sans cellulaire qui fait jaser

Il est 9:00 lorsque Maxime, celui de qui est née l’idée de se départir de notre téléphone intelligent, dépose sur une table du bistro une boîte blanche dans laquelle tous nos cellulaires cohabiteront pendant une journée. À l’occasion de la Journée mondiale sans téléphone cellulaire, on a (presque) tous laissé nos cellulaires de côté pendant une journée de travail dans le but de repenser la relation qu’on entretient avec lui. Voici ce qui est ressorti de l'expérience.

En 2020, il est possible de remplacer toutes les fonctionnalités de notre cellulaire par une foule d'items. Un GPS, une calculatrice, un agenda en papier, un téléphone fixe, et plus. Pour remplacer les réseaux sociaux, il faudrait qu’on prenne le temps de passer plus de temps ensemble. Le vrai enjeu selon plusieurs membres de l'équipe.

Avant de faire un compte rendu de la journée, je t'invite à réaliser à ton tour un défi. Que dirais-tu de prendre le temps de sortir ton cellulaire pour appeler une personne avec qui tu échanges régulièrement sur Facebook, IG ou même LinkedIn, mais que tu n’as pas vu depuis longtemps, et de lui proposer de faire une activité?

Ce qui est ressorti de notre journée sans cellulaire

Commençons par le début. Le 5 février, on publiait une courte vidéo dans laquelle je t’expliquais que pour la Journée mondiale sans téléphone cellulaire, je mettais mes collègues au défi de laisser leur cellulaire de côté pendant une journée, question qu’on prenne le temps de se poser des questions sur l’utilisation qu’on en fait, le contenu qu’on consomme et la place qu’il occupe dans notre vie de tous les jours. Ceux et celles avec qui je partage mes journées de semaine ont répondu à l’appel en grande pompe.

Sur l’heure du lunch, on s’est rassemblés autour d’une table pour discuter d’un tas de choses entourant cet objet qui accapare en moyenne 3,2 heures du quotidien des Canadiens et Canadiennes.

L’objectif de la discussion: échanger sur notre utilisation personnelle pour éventuellement voir ce qu’on pourrait faire en tant qu’agence.

C’est donc sans démarche scientifique, même si avant d’en arriver là on a lu des dizaines de rapports sur le sujet, qu’on a échangé sans scrupule et surtout, sans tabou.

Perdre son réveil-matin, son GPS et son lecteur de musique d’un seul coup

« Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est de prendre le métro sans pouvoir écouter ma musique, ou de me rendre au travail sans pouvoir utiliser Waze. » - Martin Bertrand

La veille du défi, Martin a oublié son cellulaire à l’agence. Le 6 février, il a volontairement laissé son téléphone au bureau lorsqu’il a pris la route vers une rencontre client en après-midi. Justine a fait pareil. Ils ont donc tous les deux poussé le défi encore plus loin en laissant dormir leur cellulaire plus de 24 heures.

Notre conversation Slack d'équipe

« Souvent, je vais commencer un article au travail et le lire jusqu’à ce que j’arrive chez moi. Et au travail, il m’arrive aussi de sortir mon cellulaire pour aller suivre des marques desquelles les articles que je lisais parlaient. À 2-3 reprises dans la journée, j’ai voulu sortir mon cellulaire pour le faire avant de me rendre compte que je ne l’avais pas sur moi. » - Justine Laurier

« Moi, j’en ai même profité pour prendre un journal dans le métro et le lire plutôt que de passer du temps à regarder mon écran. » - Julie de la Rocq

Une journée de travail mieux planifiée

« On est dans un domaine où tout est drivé par notre téléphone. La vérité, c’est que si c’était pas de mon travail, je laisserais mon cellulaire de côté pas mal plus souvent. J’ai jamais vécu d’anxiété parce que j’avais pas mon cell, même si je l’utilise à toutes les 2 minutes à la job. » - Manny Fortin

La plus grande difficulté de la journée: la planifier à l’avance.

Évidemment, pour mes collègues qui font de la gestion de communauté, ne pas utiliser son cellulaire pendant une journée est quasi impossible. Ils ont quand même relevé le défi à leur façon. D’autres ont pris un coup de jeune en ressortant leurs vieilles habitudes. Parmi celles-ci: la calculatrice pour calculer un budget, noter les indications pour se rendre chez un client avant de quitter le boulot et même, avoir une conversation avec des gens qu’on ne connaît pas dans l'ascenseur.

On fait quoi après le 6 février?

Le défi qu’on s’est lancé était un prétexte pour qu’on prenne le temps de se rassembler et de faire ce qu’on fait de mieux: tenir des conversations où les mauvaises réponses n’existent pas et où nos réflexions se font à voix haute. À travers cet échange endiablé où tout le monde a pris la parole de son propre chef, j’ai appris que certains et certaines de mes collègues ont déjà pris des mesures pour diminuer le temps qu’ils passent sur leur écran.

« Depuis le 1er janvier, j’essaie de laisser mon cellulaire dans la cuisine lorsque vient le temps pour moi d’aller me coucher. Je n’y suis pas encore arrivée… mais j’y travaille fort! » - Élisa Sabatié

J’ai aussi appris que presque l'ensemble de mes collègues pense entretenir une relation saine avec leur cellulaire.

« La plupart du temps, ce que je consulte comme contenu m’inspire dans plusieurs sphères de ma vie, autant pour le travail que dans mes relations interpersonnelles. Il faut aussi se dire que si je n’étais pas en train de lire quelque chose sur mon cellulaire, j’aurais la tête dans mon livre. Ce qui revient sensiblement au même, dans le fond. » - Katy Ribeiro

Conclusion: un défi qui ne laisse pas sa place

« Je pense qu’on a tous été capables de passer à travers cette journée sans trop de difficulté parce qu’on savait qu’on allait récupérer notre cellulaire à 17h et que tout allait rentrer dans l’ordre. » - Bruno Pellerin

« On savait tous que notre cellulaire se trouvait dans une boîte alors il n’y a pas de quoi paniquer. Les fois où on le cherche sans savoir il est où, là, le mode panique embarque. » - Tyran Trieu

Cette notion de « rentrer dans l’ordre » et de « mode panique » feront sans doute l’objet d’un prochain dîner-causerie d’équipe où on pourra analyser et remettre en perspective notre dépendance aux réseaux sociaux, entre autres. (Parce que oui, même si on a laissé notre cellulaire de côté, nos ordinateurs nous ont aidés à tout de même flâner sur les réseaux sociaux.)

Certains de mes collègues ont d’ailleurs souligné le fait que le vrai problème existe plutôt dans notre dépendance aux réseaux sociaux. La suite, une prochaine fois.

Si vous pensez souffrir d’une dépendance, n’ayez pas peur d’aller chercher de l’aide.
Voici quelques ressources:

À propos de

En tant que rédactrice en chef, contenu de marque, Catherine s’assure que tout le monde puisse se reconnaître dans les propos présentés.